Le travail d’Élodie Paladino, artiste plasticienne, varie les médiums et les modes d’exposition. Elle fabrique des installations, constitue des dessins, imprime des « images mentales ».
En effet, elle travaille essentiellement autour du dessin et de ce qu’il implique : le fond, la forme, le trait et l’espace. Elle recherche grâce aux différents supports, les liens que tissent entre eux la réalité et l’imaginaire, et tente d’établir des ponts entre le bidimensionnel et le volume.
Ainsi la ligne passe du papier au mur, et du mur au plafond et transporte ainsi avec elle des questions liées à l’espace et au spectateur.
L’imaginaire qu’elle convoque prend sa source dans le souvenir, le rêve, le mythe. Ses dessins traitent souvent de la forme humaine, de son lien avec l’animal, avec son quotidien. Son travail montre des formes jaillies d’un monde onirique et lointain, emplies de littéraire et de passé, sans aucun lien avec la conscience. Elle se plait à réunir dans l’espace de l’oeuvre le monde précis et réaliste des choses avec son opposé froid, succinct et abstrait. Elle regarde beaucoup les formes et ose espérer qu’elles se subliment en dialoguant entre elles sur le papier.
L’idée de la série est très présente dans son travail, elle permet de poser la narration nécessaire pour se projeter dans son travail. De même elle affectionne les petites formes privées, comme l’édition ou “les petits dérivés” (badges, autocollant etc) qui lui permettent un accès plus direct au spectateur, la création d’un espace intime où tout est plus confiné, où les enjeux sont plus immédiats mais plus secrets.